Réalisateur d’Anna

Marco Amenta (Palerme, 1970) a été photoreporter pour l’agence française Gamma, avant de suivre des études de cinéma à l’université Paris VIII. Son premier long métrage, Born in Bosnia (1992), porte sur le conflit en ex-Yougoslavie. En 1998, il produit et réalise Une jeune fille contre la mafia, sélectionné à la Mostra de Venise. Ses deux documentaires suivants, toujours sur la mafia sicilienne, L’Ultimo Padrino (2004) et surtout Il Fantasma di Corleone (2005), remportent de nombreux prix internationaux.

En 2009, avec le film de fiction La Sicilienne, il se penche sur le combat de la jeune Sicilienne qui en novembre 1991 dénonce son père et son frère, tous deux criminels liés à la mafia : prise sous l’aile protectrice de Paolo Borsellino jusqu’en juillet 1992, elle se suicide une semaine après le massacre de la Via D’Amelio où le juge a perdu la vie. Documentariste engagé, Marco Amenta devient désormais un cinéaste militant, particulièrement sensible aux femmes en révolte contre les pièges de toute nature que la société tend aux esprits épris de justice et de liberté. C’est le cas d’Anna, protagoniste de son dernier film.