Le réalisateur Ferzan Özpetek a accordé une interview exclusive à Univerciné Italien à l’occasion de la diffusion en avant-première de son nouveau film La Dea Fortuna en ouverture de l’édition 2021 du festival italien.

Retrouver l’interview ci-dessous, et le film La Dea Fortuna mardi 9 mars sur Festival Scope à partir de 19h.

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FERZAN ÖZPETEK

Né à Istanbul en 1959, Ferzan Özpetek s’inscrit en Histoire du cinéma à l’Université La Sapienza, à Rome, en 1976. Avec son premier film en tant que réalisateur, Il bagno turco (Hamam), présenté en 1997 à la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes, il obtient son premier succès tant auprès de la critique que du public. Deux ans plus tard, il participe à nouveau au Festival de Cannes, section Un certain regard, avec Harem Suaré, histoire d’amour entre la favorite du sultan et son eunuque, sur fond de déclin de l’empire turc. En 2001, la comédie sentimentale Le fate ignoranti (Tableau de famille), qui remporte 4 Nastri d’Argento et 3 Globi D’Oro, est le plus grand succès de la saison cinématographique italienne et permet au réalisateur de s’affirmer aussi sur la scène internationale. En 2003, La finestra di fronte (La Fenêtre d’en face) remporte tous les prix de la saison (5 David di Donatello, 3 Nastri d’Argento, 4 Ciak d’Oro, 3 Globi d’Oro, 3 prix au Karlovy Vary International Film Festival et 2 prix au Seattle Film Festival).
Au film Cuore sacro, qui sort en 2005 et suscite un intense débat auprès du public, sont attribués 2 David di Donatello et le Golden Globe pour la meilleure réalisation tandis que l’année suivante, le film Saturno contro obtient 1 David di Donatello, 4 Nastri d’Argento, 5 Globi D’Oro e 4 Ciak d’Oro.
Deux ans après le succès de Saturno contro, Un giorno perfetto, inspiré du roman homonyme de Melania Mazzucco, est en concours à la 65e Mostra Internazionale del Cinema di Venezia.

La même année, en 2008, une rétrospective lui est consacrée par le Museum Of Modern Art (MOMA) de New York.

Mine vaganti / Le premier qui l’a dit (2010) obtient un succès retentissant en Italie, comme à l’international (2 David di Donatello, 5 Nastri d’Argento, 4 Globi D’Oro, 4 Ciak D’Oro, Prix spécial du Jury au Tribeca Film Festival de New York). Les films suivants sont aussi largement récompensés : Magnifica presenza (2012), obtient 2 Nastri d’Argento, et le Greatest Audience Award au Moscow International Film Festival et 4 Globi D’Oro. Puis Allacciate le cinture, en 2014, avec Kasia Smutniak dans le rôle principal, reçoit 3 Nastri d’Argento, un Globo et un Ciak d’Oro.

Un nouveau défi artistique s’offre à Özpetek, en 2011, lorsqu’il est appelé à diriger son premier opéra à l’occasion du Maggio Musicale Fiorentino : l’Aida de Giuseppe Verdi lui confère une très large reconnaissance, renouvelée l’année suivante au Teatro San Carlo de Naples, avec la Traviata.

Cinéma et théâtre, donc, mais pas seulement : en 2013 sort pour les éditions Mondadori le premier roman d’Özpetek, Rosso Istanbul, véritable déclaration d’amour du réalisateur à sa ville natale, à ses origines et à sa mère. Quatre ans plus tard, en 2017, le film homonyme est intégralement tourné dans la ville turque. En 2015, avec son deuxième roman, Sei la mia vita (Mondadori), il raconte une histoire d’amour poignante qui révèle l’arrière-plan, intime autant que réel, de ses films.
Son dernier roman, Come un respiro, sorti en 2020, figure actuellement parmi les livres les plus vendus en Italie.

Le film Napoli velata (2017), avec Giovanna Mezzogiorno et Alessandro Borghi, nouvelle affirmation de box office et de critique, reçoit 2 David di Donatello pour la meilleure photographie et le meilleur décor.
Le film La Dea Fortuna, dont la sortie en France est prévue en 2021 avec le titre Pour toujours, est son dernier film.

« Nous l’aimons parce que, comme il le dit constamment lui-même, le sentiment prime sur tout. Et il existe des relations, des liens dont il est impossible de se séparer ou de se défaire. Des relations qui évoluent mais ne s’épuisent jamais, pas même s’il arrive quelque chose qui change la vie…C’est sur cela que nous devons nous appuyer : sur l’amour que les Italiens ressentent pour Ferzan et toute sa cinématographie. » (www.mymovies.it)