Mais enfin, que fait l’Italie ? Déclin ou rebond ? Décadence ou renaissance ? Crépuscule du soir ou du matin ?

L’Italie ? « Elle dissipe sa grande beauté, la sua grande bellezza », déclarait tout récemment Toni Servillo, sublime interprète du film homonyme de Paolo Sorrentino qui vient de remporter tous les prix de la saison cinématographique. Mais si ce pays, aux contradictions incurables, dilapide sa beauté, le cinéma est là pour le lui rappeler, pour exiger un chargement urgent et essentiel.
Cet appel est relayé, il est crié même: on n’a qu’à l’entendre de la bouche de Giovanni Ernani, philosophe génial et fou (fou ? lui ?!), également interprété par Toni Servillo : « Je suis là pour que demain personne ne puisse dire : les temps étaient très sombres parce qu’ils se sont  tus » . À ces mots, et au film de Roberto Andò, Viva la libertà, qui les fera parvenir à chacun d’entre nous, nous allons confier – et dédier -l’ouverture de notre festival.

Au programme de cette 18e édition (eh oui, nous voilà majeurs !!! ), une vingtaine de films pour la plupart inédits ou en avant-première, parmi lesquels des documentaires (forts), un (grand !) film de patrimoine, des œuvres (sensibles, très sensibles) pour jeunes (et moins jeunes) publics, sans oublier les œuvres premières (mais pas moins réussies) qui seront en compétition pour plusieurs prix (Prix du public, Prix des Lycéens, Prix Univerciné) et que leurs réalisateurs – Stefano Lodovichi, Bruno Oliviero, Rolando Ravello – viendront défendre.

Nos jurys, ainsi que tous les spectateurs – passionnés, curieux, fidèles, impatients, exigeants – qui suivront en nombre, cette année encore, le festival de cinéma italien ne pourront que le constater : la grande bellezza est de retour…
Et si c’était vrai ?!

Gloria Paganini, directrice du festival, et l’équipe Univerciné-Italien